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En écoutant une émission radiophonique, Isaro, une adolescente rêveuse et brillante, se découvre dans l’histoire tragique de la baleine solitaire. En compagnie de sa sœur, elle décide d’en savoir plus sur l’animal en récupérant un livre à la bibliothèque de son quartier où Merlin, un charmant et énigmatique jeune homme, laisse des messages secrets dans les bouquins. Soudainement amoureuse de Merlin, et malgré son mutisme et sa timidité, Isaro veut trouver un moyen de lui déclarer son amour.
Ce récit audio aborde les thèmes du symbolisme identitaire, de la communication et des rêveries. Tout d’abord le symbolisme identitaire, car la protagoniste se projette à travers la baleine solitaire, bien qu’elle désire être à l’image des oiseaux qu’elle affectionne comme des animaux libres et expressifs. La communication, car elle a un handicap oral qui l’incommode, mais dont elle tente de s’affranchir. Enfin, les rêveries, car Isaro se plaît à imaginer l’invraisemblable pour attendrir sa vie.
– Justice Rutikara
Pour ce projet, mon approche sonore est très ambiante et bruitiste. J’ai produit de nombreux enregistrements à l’extérieur qui correspondaient de manière imaginative au scénario proposé par Justice Rutikara. Mon intention était de mettre en valeur les voix des actrices et du réalisateur tout en y apportant une touche singulière et expérimentale du son. Entre finesse et douceur, les sons contribuent à l’élan poétique et lyrique du récit de Rutikara.
– Carol-Ann Belzil-Normand
Mon objectif pour le projet était tout d’abord de différencier les moments où la principale protagoniste se retrouve dans sa bulle personnelle, où elle souhaite être coupée du monde qui l’entoure, des moments où elle doit davantage interagir avec ses semblables. Pour se faire, j’ai joué avec le code du cadre qui entoure habituellement chaque case du scénarimage, ainsi qu’avec la couleur.
– Francis Desharnais
Passionné par les arts visuels, l’interprétation puis le septième art, Justice Rutikara a participé à la création ou joué dans plusieurs projets professionnels, au théâtre et au cinéma. Diplômé en Études internationales à l’Université de Montréal, il a choisi de s’investir dans l’écriture et la réalisation d’œuvres cinématographiques avec le désir d’explorer la beauté et l’absurdité de l’expérience humaine à travers son concept du « chaos harmonique ». Ses œuvres lui ont notamment valu le Prix de la Relève 2018 à la Course des régions pancanadienne, une nomination comme meilleur réalisateur de l’année au Gala Dynastie 2020 et le Prix Gémeaux de la relève 2021.
Carol-Ann Belzil-Normand vit et travaille à Québec. Elle poursuit ses études au doctorat en littérature et arts de la scène et de l’écran à l’Université Laval. Dans sa recherche, elle s’intéresse au concept de frivolité comme approche méthodologique sensible et humoristique à travers le cinéma d’animation. Belzil-Normand a effectué des résidences de création et participé à des expositions collectives dans plusieurs centres d’artistes au Québec. Son travail a été mis à l’honneur lors d’expositions individuelles à Arprim, l’Atelier Presse-Papier, La Bande Vidéo, Caravansérail, la Galerie R3 et l’Oeil de Poisson. En collaboration avec Avatar, elle a produit deux publications sonores, soit Odeurs sonores (2014) et Cri de velours (2021).
Francis Desharnais est entré officiellement dans le monde merveilleux de la bande dessinée en 2008 avec la publication de Burquette (Les 400 coups, 2008). Depuis, les projets se sont succédé! Chez Pow Pow, il a publié la série Motel Galactic avec Pierre Bouchard, ainsi que Les premiers aviateurs et La conquête du cosmos, en compagnie d’Alexandre Fontaine Rousseau. En solo, il a créé La guerre des arts et La petite Russie, BD qui a valu à l’auteur de nombreuses critiques élogieuses et plusieurs prix, dont le Prix des libraires du Québec en 2019.
