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Marta est une nouvelle arrivante à Québec. Elle est à la recherche d’un travail, d’une job qui lui permettrait d’envoyer un peu d’argent à sa mère et à ses enfants en Colombie. Elle ne connait personne, elle ne parle pas français, elle n’a pas d’expérience de travail, mais elle subvient comme elle le peut à ses besoins. Sans le vouloir, Marta devient la cible d’une suite d’évènements sinistres et en apparence absurdes, qui lui dévoilent une facette inusitée de sa terre d’accueil. Elle comprendra ainsi le prix à payer pour avoir droit à la richesse de cette nouvelle société étrange et inconnue.
Tous les personnages de cette histoire existent ou ont existé, l’auteur en a rencontré quelques-uns en personne : voici un récit presque biographique. J’avoue que certains moments de cette histoire sont un peu déformés ou exagérés, mais chose certaine ils sont tous vraisemblables. Et c’est ça le réalisme magique, le seuil entre le réel et le fictif qui rend tout possible, perceptible, imminent. Cette histoire rend vrais des personnages improbables pour nous confronter avec leurs ressemblances et leur familiarité, parce que dans le fond il est possible que l’on soit l’un d’entre eux.
– Felippe Martin
Pour ce projet, j’ai construit une trame sonore où ambiances atmosphériques lentes et parfois troublantes côtoient des sonorités saccadées et dissonantes d’instruments musicaux conventionnels. Différents traitements sonores sont utilisés afin de marquer les couches de temporalité présentes dans le scénario et de jouer avec les points de vue des différents personnages selon les scènes et les contextes. Dans l’ensemble, les multiples éléments sonores chevauchent des univers à la fois troublants, humoristiques et décalés, tout en frôlant le seuil du réel et du surréalisme.
– Nady Larchet
À partir d’un travail de dessin à l’encre, mon envie était d’accompagner le personnage de Marta, de retranscrire son parcours à la lisière du cauchemar, en restant au plus près d’elle et de ses émotions. Les couleurs néon, crue et acide retranscrivent la violence et l’étrangeté du monde qui l’entoure. Je voulais que les costumes qu’elle doit revêtir se fassent chair, une chair visqueuse, presque putride, la chair d’un monde prêt à l’avaler, à la dévorer.
– Sarah Arnal
Immigrant originaire de la Colombie, Felippe est un cinéaste documentariste qui œuvre à Québec depuis 2011. Il est diplômé de l’Université Concordia (Montréal, Canada) et de l’école Septima Ars (Madrid, Espagne). En tant que directeur photo, son travail est très varié : documentaires animaliers, films de danse, séries de fiction, longs métrages et documentaires tournés autour du globe. En tant que réalisateur, son travail explore des questions identitaires, ainsi que les notions de rituel et de sacré. Sa démarche artistique se définit par une approche documentaire à caractère intime, social et parfois ethnographique, qui s’inspire du portrait et de la rencontre pour partager des histoires et voir si au-delà de notre individualité temporaire il existe une essence partagée qui nous relie profondément.
Artiste multidisciplinaire originaire de la Côte-Nord, Nady Larchet se spécialise dans les arts sonores, numériques et électroniques. Détentrice d’un diplôme universitaire de premier cycle en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, ainsi qu’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval pour laquelle elle a reçu le prix d’excellence René-Richard. Avec sa démarche en art sonore, électronique et médiatique, elle a participé à plusieurs expositions au Québec et cumule un bon nombre de collaborations avec différents artistes. Avec son expérience en enseignement et son expertise technique, elle donne de la formation en art sonore et électronique depuis plusieurs années. En 2021, elle co-fonde EXEcentrer, un organisme voué à la production, diffusion et médiation en arts médiatiques
Illustratrice, graveuse, autrice de romans graphiques et enseignante, Sarah Arnal vit à Québec et mène actuellement des travaux à la conjonction des sciences sociales et des arts graphiques. Elle a également dirigé le pôle édition-estampe de l’École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne en France et enseigne la gravure et le dessin. Elle a notamment signé La première fleur du pays sans arbre, roman graphique scénarisé par Julien Lacombe (aux éditions Les Requins Marteaux) et plus récemment la bande dessinée Danser, ce n’est pas tout accepter! pour le Regroupement québécois de la danse.
